HISTORIQUE
Située dans le triangle Nîmes, Alès, Anduze, sur l'ancienne voie romaine d'Uzès à Sauve, « Acre-Munto » (Mont-Aigre) en latin et acer mons (hauteur escarpée), la commune devient en l'an 957 le prieuré de St Pierre d'Aigremont.
Au début du 14ème siècle, Philippe le Bel fait don de la Baronnie d'Aigremont au Seigneur Guillaume de Plasian qui construit le château en 1320. Ce dernier est achevé en 1360.
Le château d'Aigremont est détruit et pillé pendant la révolution, mobilier et archives totalement brûlés en avril 1792.
Les murailles du château définissent un cercle presque parfait qui laisse supposer qu'Aigremont naquit sous la forme d'une « circulade » (vocable moderne), ainsi que Pawlowski l'a défini pour le Bas Languedoc : bâtisse construite en continuité et circulairement autour d'un point fort : ici un donjon semble-t-il.
Au centre de la cour du château, remarquable tour donjon d'architecture romane (XII ou XIIIème siècle), hélas défigurée par appendice sommital moderne.
Au Nord, se trouve une tourelle de 2 m de diamètre.
Au sud, le porche d'entrée s'impose avec sa porte charretière en plein cintre sur laquelle on lit les dates de 1360 et 1760.
L'église fut incendiée en 1703 par les Camisards, restaurée puis détruite à la Révolution. Une nouvelle église, construite au 19ème siècle sur la placette a disparu également.
Le temple est situé juste à la limite du village.
En 1992, le Mémorial départemental dédié aux soldats gardois morts pour la France en Afrique du Nord, est érigé sur le territoire de la commune.